Sortie Annecy Carrouf du 30 juillet 7 Août 2023

Chers Mawiens,

Ayant pu participer pour la première fois à une sortie club, j’ai été désigné d’office pour la rédaction de ce compte rendu. C’est donc à travers mon œil de novice, que je le rédige.

Dimanche 30 Juillet.

En vacances dans le Jura, il me fût plus pratique de rejoindre le groupe à Nyons. Vers 13:00, je vois arriver un minibus Toyota plein à craquer de 8 parapentistes avec armes et bagages. Le voyage de Nyons jusqu’à Annecy, avec le parapente sur les genoux me limitera le champ de vision mais ainsi j’aurai un airbag constamment gonflé devant moi.

Finalement nous arrivâmes au gîte de l’école de Glaize, à coté de Faverges, vers 15:00.

Le temps de déposer les affaires dans les chambres et nous voilà partis pour un vol au départ de la Forclaz. Là haut ça n’a pas changé, c’est toujours bondé avec les biplaces commerciaux qui veulent décoller le plus vite possible.

Nos vols eurent des fortunes diverses. Notons tout de même celui de Bernard Pablo pour qui le petit tour du lac en 2:30 ne furent qu’une formalité. Moi qui n’ai pas l’habitude, je reste encore impressionné. De retour au gîte je fais la connaissance de « Grand Bernard » le propriétaire. Un marin-pêcheur normand échoué là pour l’amour de la montagne. Il m’a l’air très sympathique . Le reste de la semaine confirmera mon impression.

Les repas du soir sont fournis par un traiteur de Doussard. Nous avons été comblés en rapport qualité-quantité /prix. Cela m’aura permis de passer dans la moitié supérieure de la fourchette PTV de mon aile, à la fin de la semaine…

Cette première après-midi fut une bonne mise en jambes et cela m’a également permis d’appréhender l’humour de chacun.

Lundi

Après un sérieux briefing, il est décidé d’aller voler à la Sambuy. Passage par l’atterrissage pour les deux pilotes, dont moi, qui n’ont jamais posé les pieds là-bas. Vu les dimensions confortables du terrain, c’est déjà un point rassurant. Puis montée au déco avec le télésiège qui n’en a plus pour longtemps. Aux dires du grand Bernard, le président de la Com Com veut le faire démonter cet automne pour « apaiser la montagne ». C’est bien dommage.

Notre équipe milite également pour son maintien.

En haut, c’est quand même moins peuplé qu’à la Forclaz. Ce qui permet une préparation calme et sereine ; plus à mon goût.

Devant moi, ‘’Cramalliou’’ s’élance. Une belle cravate à gauche le fait dévier de sa trajectoire et entrer dans un virage engagé. Un sapin providentiel se mit sur la trajectoire et amorti le retour sur terre. Le moment de stupeur passé, il nous répond à la radio que ça va. Bilan provisoire : Douleur sur le coté et une aile accrochée dans l’arbre.

Une partie du groupe étant déjà en bas, C’est Thierry et un employé de la station qui ont aidé notre malheureux à débrancher l’aile. Finalement nous nous retrouvons en bas et repartons pour la Forclaz en passant par le Carouff de Faverges histoire de refaire le plein des estomacs.

Pour finir l’après midi, tout le monde se retrouve à boire un coup au bar de JP de l’atterrissage de Doussard. Et la camionnette ? Elle est restée en haut. Je me dévoue pour aller la récupérer. Les navettes régulières étant bondées et sur le point d’arrêter leur journée, je tente le stop. Je ne dois pas avoir une tête à faire du stop… Pour finir je négocie une remontée avec une navette de société de vols biplaces. Ouf.

Mardi 1er Août

Thierry K. ayant perdu son vario nous débarquons à 9 dans le magasin des « passagers du vent » de Planfait. A la sortie nous en profitons pour reconnaître l’atterrissage. Les douleurs sur le coté, de Cramaillou étant toujours présentes, c’est accompagné du fidèle Thierry qu’ils prennent le bus pour l’hôpital d’Annecy. Pendant ce temps, nous allons reconnaître le déco malgré le temps maussade. Et hop un nouveau petit plouf découverte pour deux d’entre nous. Quelques trous de ciel bleu nous laissent espérer un vol depuis la Forclaz en début d’après midi. Arrivé là haut, je n’ai jamais vu ce déco avec aussi peu de monde en conditions volables.

Après le décollage, je suis 3 biplaces qui me montrent la trace à adopter le long de la montagne et surprise : ça tient. Retour sur Doussard car ça commence à devenir gris tout autour.

Le soir nous récupérons Cramaillou et Thierry qui ont passé 8:00 dans les urgences de l’hôpital. Bilan définitif : le suspentage de la Vega est complètement HS et 3 côtes cassées. Il faudra patienter quelques semaines avant de revoler. Courage Patrick, il y a de très belles journées de vol en Septembre – Octobre.

Mercredi 2 Août

Aïe aïe ça souffle. Nous décidons d’aller voir le site de Saint Hilaire. Reconnaissance de l’atterrissage puis des différents décollages.

C’est magnifique mais il y a décidément trop de vent. Au retour sur Annecy nous faisons également une reconnaissance du site de Chamoux; toujours autant de vent. Avec Tous ces déplacements il ne faut pas oublier de donner à boire à la camionnette. A la station service on se gare à droite car le trou de remplissage est à gauche. Ah non, c’est l’orifice de l’AD blue. Replaçons nous plutôt sur la file de gauche. Ah non de ce côté là, il n’y a pas trou du tout. On refait un tour pour se re-garer à droite pour finalement remplir par le trou qui n’était en fait pas celui de l’AD blue. Heureusement qu’il n’y avait personne pour observer notre manège.

Jeudi 3 Août

Aujourd’hui ça promet d’être bon.

Avant de monter a la Forclaz n’oublions pas de passer au Carrouf. Je crois que les caissières nous ont maintenant remarqué.

De la Forclaz, deux vols plus ou moins longs, (les vents et ascendances sont très changeants) nous amènent jusqu’à 17:00. La journée semble terminée.

La proposition de Jean Pierre, de faire un dernier vol, ne semble pas enthousiasmer grand monde sauf trois. Finalement nous allons sur Planfait. Alors là les amis c’est l’ascenseur. Les dents de Lanfon sont facilement dépassées. Grande première pour moi : l’atterrissage à Doussard devient possible. Quelle fierté de pouvoir, pour une fois, poser sur un autre atterrissage.

Vendredi

Ciel maussade mais ce matin il est possible de tenir à Planfait. L’après midi étant vraiment bâchée nous faisons du tourisme commercial au Décathlon d’Epagny. A la sortie, les pilotes ne perdent pas la boule :

Samedi matin le ciel est encore assez chargé après une nuit pluvieuse. Nous nous décidons pour la maintenant classique Forclaz, sans oublier de passer au Carrouf avant. Un petit vol de 22 minutes et retour à Doussard pour la majorité d’entre nous. J’aurais mieux fait d’essayer de suivre Bernard P. qui est allé chatouiller la Tournette. La lassitude se faisant sentir nous remontons au gîte vers 16:30. Il fait beau et j’en profite pour une petite randonnée au pâturage de la Sarve, au dessus du gîte. Après une heure et demi de montée, je profite d’un magnifique panorama sur les Bauges. De retour au gîte à 19:15, les copains sont déjà bien installés dans l’apéro. A 20:00 je m’aperçois que je n’ai plus mon téléphone. J’ai dû le perdre lors de la descente. Remontée en catastrophe avant que la nuit ne tombe. Je le retrouve à mi-pente au milieu d’un pierrier. Plus bas je veux appeler mon épouse: à nouveau plus de téléphone. C’est là que je découvre le trou dans la poche de cuisse de mon pantalon. Remontée sur 300 m pour le retrouver une deuxième fois. Dire que j’ai volé avant au dessus du lac avec ce trou dans la poche…De retour au gîte les copains ont eu la délicatesse de m’attendre pour le dîner du soir. Sympa de leur part.

Dimanche, jour du retour.

Le petit déjeuner est prestement avalé, les chambres remises en ordre et à 8:20, nous partons. Pas de regret pour cette journée car il commence à pleuvoir. Un dernier passage au Carrouf de Faverges et en route pour ma dépose à Nyons où je prends congé de mes compagnons.

Je remercie l’organisateur et les participants de cette sortie pour leur accueil très sympathique et indulgent malgré mon ‘’jeune’’  âge (62 ans) et mon peu d’expérience face à la leur (30 ans pour certains).

Si on veut se faire des copains parapentistes, c’est aux sorties club qu’il faut aller.

Didier WALDT