Compte-rendu de la journée « Utilisation du secours » du 21 avril 2024.
Cette formation organisée en partenariat avec l’école Cumulus a rassemblé 7 pilotes du MAW : Antoine, Didier, Manu, Marc, Olivier, Sélim et Thierry.
Dans un premier temps, nous avons passé en revue les émotions et les facteurs psychologiques intervenant dans la décision d’utiliser ou non notre parachute.
Les accidents mortels sous secours sont exceptionnels (1 sur plus de 1 100 extractions) alors que 43 des 76 pilotes morts suite à un accident survenu pendant la phase de vol avaient la possibilité de faire secours et ne l’ont pas fait (statistiques fédérales couvrant la période 2000 à 2020). Le secours est de toute évidence sous utilisé.
Après avoir détaillé chaque étape de l’extraction, nous sommes passés à l’action, suspendus sous un portique.
Pendant que notre matériel s’aérait, nous avons remplacé notre pod par des secours factices de même volume et de même poids.
Nous avons ainsi pu multiplier les extractions dans des mouvements de balancement, rotation, déséquilibre en roulis et lancé du pod dans une direction prédéfinie. Chacun de nous a pu faire 4 voire 5 extractions, ce qui nous a permis d’assimiler l’opération.
Ces acquis seront entretenus par la répétition fréquentes de poignées témoins lors de nos vols en variant les positions (trajectoire rectiligne, en virage ; pilote assis, couché, debout dans la sellette ; …).
Après une pause repas conviviale bien méritée, nous sommes revenus à l’ouvrage toujours encadré et soutenu par notre formateur pour effectuer le pliage et le conditionnement de nos différents types de parachutes. Chaque étape de la chaîne de déploiement a été détaillée et expliquée.
Nous avons également précisé la réalisation de la prévol et la conduite à tenir en cas d’oubli d’accrochage, exercices sous portique à l’appui. Moment particulièrement instructif pour faire face à un accident qui touche plusieurs pilotes chaque année.
En fin d’après-midi, nous avons détaillé les circonstances nécessitant l’utilisation du secours ainsi que les techniques de neutralisation de la voile principale, la position à adopter à l’atterrissage et la neutralisation du parachute au sol en cas de vent.
Pour terminer nous avons étudié les facteurs humains dit encore Facteurs Non Techniques (FNT) impliqués dans les actions en situation dégradée : stress, fonctionnement du cerveau, conditionnements innés. Nous avons également détaillé les événements conduisant à la sidération et donc à l’inaction. Pour lutter contre cet état, il faut se préparer, expérimenter et s’entraîner. Ça tombe bien, c’était justement notre cas 
La météo incertaine ne nous a pas permis de tester la tyrolienne ce que nous n’avons même pas regretté car la journée était déjà bien remplie. Débutée à 8 heures, elle s’est achevée à 19 heures.
Merci à Denis MAIRE qui a su rendre cette formation captivante, encourageant et corrigeant si nécessaire chacun de nous.
Les explications et les nombreux exercices réalisés ont démystifié le sujet. Chacun a progressé dans le choix, l’installation et l’entretien du parachute ainsi que dans son utilisation.
Merci également à Caroline d’avoir organisé cette journée et au club d’avoir pris en charge la moitié du coût de la formation pour ses membres.
Les recommandations du groupe : participez aux prochaines éditions !
En attendant, n’hésitez pas à solliciter des personnes compétentes (professionnelles ou non) et consultez le document « LE PARACHUTE DE SECOURS en vol libre » disponible sur le site de la FFVL