2016 Autriche par Stef et Nanou

 

Impatients de vivre notre première sortie groupe au sein du MAW, c’est avec beaucoup d’enthousiasme et une certaine excitation que nous prîmes la route en direction de Schoppernau, certes, sous une pluie continue, mais qu’importe, le soleil était bel et bien ancré dans nos cœurs et nos têtes.
Nous étions désireux de vivre pleinement ce séjour, nous intégrer au mieux, rencontrer de nouvelles personnes, découvrir l’Autriche dont on nous a tant parlé depuis notre arrivée en Alsace, vivre des moments de belle complicité, trouver du plaisir sur les skis, lors des soirées et dans les airs, tels étaient nos objectifs, malgré des prévisions météorologiques peu emballantes.
Nous avons été comblés, bien au-delà de nos espérances : Aucune ombre au tableau, nous nous sommes sentis bien du premier au dernier jour, et le petit coup de blues de la semaine suivante nous prouva, s’il en était nécessaire, combien nous avions aimé être de la fête durant cette semaine.
Dès notre arrivée au Schrannenhof nous étions dans l’ambiance : Grosse bier et wienerschnitzel !
(célèbre plat autrichien qui couvrait intégralement l’assiette et cachait les frites !)
Pas mauvais mais rien à voir avec les succulents plats préparés par nos compagnons de chalet : Filet-mignon, poisson à la crème, fleischschnackas divins, fruits de mers au curry, pot au feu (certes sans os à moelle ce qui a été immédiatement pointé comme une ENORME FAUTE DE GOUT  que tenta en vain de réparer notre jeune et dynamique chti-savoyard du groupe …), croziflette, bref, on ne s’attendait pas à une telle semaine gastronomique. Quel plaisir chaque soir de vivre cet orgasme buccal !!
Et quelle belle vallée, que celle de Schoppernau, tournée vers le tourisme et l’agriculture de montagne. Peu d’industrie, un bel endroit pour se ressourcer, des chalets traditionnels, le bois y est présent, chaud et naturel. Les gens semblent sereins, cools, le plus souvent souriants et disponibles…
Tout ceci rend le choix de cette destination particulièrement judicieux.site
L’organisation est tip top, ça glisse tout seul, elle est bien huilée, à la fois rigoureuse et souple :
On convient d’un horaire ou pas, respecté au 1/4 d’heure près ou pas, beaucoup plus lorsqu’un primo-arrivant, paniqué, perd les clés de son véhicule, mea culpa !
On skie en groupe ou pas, on passe boire un coup au bar ou pas, bref on fait un peu comme on le sent, sans que cela ne pose de réels problèmes. Des visites-surprise se font le soir dans les chalets, spontanées, amicales et chaleureuses.
Coté météo, ça s’est très vite arrangée pour faire de la neige fraiche pendant la nuit et ensoleiller nos terrains de jeux durant la journée ! Nous avons ainsi pu skier dans la poudreuse de bon matin, descendre des pistes veloutées et faire du hors pistes. Les 3 stations pratiquées étaient variées et de taille humaine, juste ce qu’il faut pour occuper une journée sans s’y perdre. Les équipements de remontée sont confortables et modernes, certains sièges nous chauffaient même les fesses !equipe2 equipe1
Fait inhabituel pour le mois de mars, nous avons pu skier jusqu’à la fin de la journée sans que la neige ne se transforme en soupe.
Quant au parapente, c’est idéal : On monte en télécabine jusqu’au Diedamskopf à 2100m et après 5mn de marche on atteint le déco damé par les engins de piste ; la vue sur les massifs enneigés est absolument sublime, un pur régal !!
Les habitués, grands connaisseurs des lieux, vous expliquent alors, avec précision et détails comment cheminer jusqu’à Bezau, les pièges à éviter pour le retour… Qu’à gauche, en direction de Schrocken, c’est Das Criou, qui n’est autre que le Untschenspitze.
L’atterro est visible du déco, large et accueillant, proche des chalets où nous résidons, que du bonheur ! Bref, on est comme à la maison et c’est très rassurant pour un novice des lieux.
monte deco
Cette année toutefois, un vent de travers complique un peu la donne, obligeant à courir dans la poudreuse, plusieurs essais sont parfois nécessaires, mais avec l’aide des copains, certes chambreurs, ça finit par le faire ; lorsque c’est trop fort, on décolle de l’intermédiaire pour tout de même voler une petite heure. Le déco du dernier jour se fait au nuage, les plus téméraires s’y hasardent pour rapidement se rendre compte que le nuage n’occupe que le sommet, le vol est alors merveilleux du côté du Das Criou, où nous survolons, accompagnés d’un couple d’aigles, plusieurs groupes de chamois.
Un soir, nous sentant si bien, nous nous attardâmes au bar du bas de station. Quelques bières et plusieurs tournées de Flyinghirsch (Jägermeister+ RedBull) plus tard, l’ambiance s’échauffa soudainement et le naturel dansant de certaines prit alors le dessus, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux d’un pisteur autrichien, qui au demeurant sympathique, paya une tournée tout en lorgnant lourdement sur notre très souriante Noëlle. C’est bien connu, l’ours autrichien, particulièrement affectueux, est plus attiré par le sourire féminin que par le miel. De telles qualités dansantes ne pouvaient pas rester sans lendemain et c’est tout naturellement, lors de l’apéro présidentiel, que la fiesta repris de plus belle. Ce fut l’occasion pour Cali, toujours sous contrôle, de refourguer quelques restes de fruits de mer au curry, certes joliment présentés dans de petits coquetiers, à toute la fine équipe affamée par l’exercice, pour qu’à nouveau les corps puissent continuer à s’exprimer sans retenue, au rythme des années 80, avec attelle ou pas, avec ou sans pantalon…
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Ce ne fut pas la fête tous les jours, car le plus souvent d’ailleurs, les soirées étaient occupées par des jeux de société : Ah les parties mémorables de « time’s up » !!
Ce ne fut pas la fête pour les gars, car les filles, bien plus affutées, malines, perspicaces et subtiles nous mirent, n’ayons pas peur des mots, des branlées phénoménales !! Va falloir nous entraîner …
Quand au UNO, dont on ne connaissait les règles que très approximativement, il permit de cacher nos lacunes, tandis que l’histoire des villageois et des loups-garous, elle fit cauchemarder une âme sensible à moins que ce ne fut l’excès de vin blanc.
La semaine passa très vite, trop vite, signe qu’elle fut pour nous, particulièrement agréable.
Nous n’étions d’ailleurs pas rentrés, que sur le chemin du retour, nous pensions déjà à l’année prochaine…
Merci aux organisateurs pour cette belle semaine, bien orchestrée, merci à tous pour vos sourires, votre accueil, votre bienveillance. Merci à Guy de s’être s’y bien occupé de Nanou et de son groupe, à Denis pour ses conseils à ski, à GPat pour m’avoir attendu patiemment en surf, à Thierry pour le coup de main au déco, à Pascal…
Stef et Nanou